Intervention de Bruno Retailleau

Réunion du 9 décembre 2014 à 17h00
Loi de finances pour 2015 — Vote sur l'ensemble

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

Oui, mais de quelle légèreté, monsieur Assouline ! §

Croyez-moi, rejeter le budget militaire a été pour nous un cas de conscience. §Oui, parce que nous sommes solidaires de nos soldats ! Et c’est parce que nous ne les oublions pas que nous avons voulu leur dire que nous ne sommes pas dupes, que les sommes inscrites sont à l’évidence insuffisantes, qu’il ne s’agit que d’un miroir aux alouettes.

C’est un avertissement solennel que nous avons ainsi lancé.

Nous avons également fait preuve de responsabilité en assumant nos choix : choix d’une politique familiale, choix de relancer les investissements dans les PME. §Si la croissance ne repart pas, c’est parce que le taux de marge des entreprises, et particulièrement celui des PME, est historiquement bas, c’est parce qu’elles ne peuvent pas investir et que, n’investissant pas, elles ne peuvent pas embaucher. Nous avons fait ce choix d’aider les PME pour accélérer et favoriser l’investissement.

Nous avons aussi fait le choix de la responsabilité à l’égard des collectivités locales. Il aurait été si simple de refuser toute possibilité d’économies. Nous ne l’avons pas fait. Simplement, nous avons indiqué au Gouvernement que nous acceptions que les collectivités fassent des efforts, mais que l’État ne pouvait pas avoir une double politique : demander aux collectivités de faire des économies et, en même temps, leur « refiler » le mistigri en se défaussant sur elles de multiples charges – par exemple celle des rythmes scolaires.

C’est dans cet esprit que le Sénat, suivant en cela la proposition de la commission des finances, a simplement atténué la baisse des dotations, ne voulant pas soustraire les collectivités locales à l’effort national auquel elles doivent clairement prendre part.

En conclusion, je voudrais remercier l’ensemble des sénateurs, à commencer par les membres du groupe UMP et du groupe UDI-UC, d’avoir fait preuve de cohérence sur les choix clairs et nets que je viens d’évoquer. §

Je tiens aussi à féliciter Mme la présidente de la commission des finances, pour avoir su, de l’avis de tous, diriger les débats en commission et animer un travail dans des temps relativement courts. Bravo, madame la présidente : ce n’était pas une tâche facile !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion