Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, madame la présidente de la commission des finances, mes chers collègues, la discussion de ce projet de loi de finances pour 2015 s’achève et si le texte final, contre lequel nous voterons cet après-midi, est bien celui de la nouvelle majorité sénatoriale, on est très loin de « l’imagination au pouvoir» que l’on nous promettait !
La droite tient un discours contradictoire : cela fait des semaines que ses ténors réclament des économies supplémentaires de plus de 100 milliards d’euros, des économies ciblées, des économies documentées et, dans le même temps, depuis trois semaines, la nouvelle majorité sénatoriale, de droite, affirme dans différents médias qu’elle n’est pas en mesure de bâtir un contre-budget, comme si elle craignait qu’on ne la juge à l’aune des propositions qu’elle a formulées dans ce projet de loi de finances.
J’ai entendu les objections de M. Retailleau et de M. Zocchetto, disant que les dispositions constitutionnelles s’y opposaient. Personne n’y croit ! Si l’examen du budget, dans une assemblée parlementaire, n’est pas le moment pour une majorité d’élaborer des propositions pour le pays, quelle est l’utilité du mois de discussion budgétaire qui va prochainement s’achever ?