J’avais eu l’occasion de le dire lors de la discussion générale : le projet de loi de finances que nous présentait Gouvernement ne suscitait pas l’enthousiasme chez les écologistes. Sans même parler de nos doutes, partagés par le Haut Conseil des finances publiques, quant au réalisme de la trajectoire des finances publiques, il nous semble que la démarche consistant à faire payer aux ménages et au service public, notamment celui de l’écologie, des baisses de cotisations sociales et d’impôts pour les entreprises, sans véritables contreparties, ne permet pas de conduire notre économie sur la voie d’une réelle transition écologique.
Nous aurions préféré un budget qui, dans cette période difficile, épargne les ménages et privilégie l’investissement stratège dans les filières d’avenir et la transition énergétique. Cela permettrait de ranimer une économie à bout de souffle, de préserver notre environnement et d’entraîner, à moyen terme, de formidables économies, comme sur les importations d’énergie ou sur la santé.
Ne retrouvant pas réellement ces orientations dans le projet qui nous était soumis, nous avions alors décidé de nous abstenir. Parce que nous ne les retrouvons pas davantage, il s’en faut de beaucoup, dans le texte sur lequel nous nous prononçons aujourd’hui, mais surtout parce que nous dénonçons avec force la duplicité politique de ce travail, vous l’aurez compris, monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, les écologistes voteront résolument contre ce texte ! §