Aborder prioritairement le projet de loi Macron qui nous parviendra sous peu, et en particulier sur cette disposition, me semble intéressant. Sonder les entrepreneurs nous permettra d'identifier des cibles d'action prioritaires pour lever les blocages. Nous comprendrons précisément quelles sont les attentes urgentes des entreprises à partir de de leurs témoignages. Cela alimentera notre réflexion commune pour définir notre programme de travail.
En tant que présidente de l'agglomération de Valenciennes, j'ai pu mesurer l'impact de la concurrence internationale sur la vie des entreprises industrielles. PSA, Toyota, Bombardier, Alstom, Renault entre autres y sont implantées. Les variations d'activité dans le secteur en fonction des fluctuations du carnet de commande sont rapides et massives. Elles se répercutent immédiatement sur l'emploi avec un taux de chômage qui peut passer de 8 % à 16 % brutalement dans l'agglomération. Nous ne pouvons pas ignorer les questions de compétitivité alors que par exemple, comme me l'indiquait la patronne d'Alstom, de l'autre côté de la frontière en Espagne, on connaît une baisse de 15 % des salaires pour une durée hebdomadaire de travail de quarante heures avec des unités d'assemblage moins coûteuses. Notre pays doit pour résister concentrer ses efforts sur l'innovation et la recherche, mais aussi sur les infrastructures. Pour pouvoir implanter sur notre sol, un centre d'essai pour tester les matériaux, nous devons affronter une pile de normes qui nous pénalisent par exemple par rapports à l'Europe centrale.
Les problématiques dans l'artisanat sont encore très différentes de celles de l'industrie. Le sujet qui nous réunit est donc très vaste et très riche. Il nous faudra faire des choix pour ne pas nous éparpiller.