Une autre voie était pourtant possible. Avec d’autres ici, de droite comme du centre ou de la gauche, nous avons essayé, autour du président Raffarin, de prôner un texte qui puisse dépasser les clivages partisans et rallier une grande majorité de notre assemblée. Les enjeux le méritaient. Quel sera le poids d’un vote où les divisions politiques seront le seul vainqueur ? Une résolution et un vote en matière de politique étrangère n’ont de sens que s’ils témoignent d’un élan, d’une union de la représentation nationale, comme ce fut la tradition dans le domaine de la diplomatie. Le résultat est là : ni à l’Assemblée nationale ni au Sénat, les porteurs de cette résolution n’ont souhaité déclencher un tel mouvement.
Ce texte n’était pas le vœu de notre ministre des affaires étrangères. Le 3 décembre dernier, devant la commission des affaires étrangères, il a prôné « une expression qui soit aussi rassembleuse que possible ».