Mais, alors, il faudrait que la France prenne ses responsabilités, en reconnaissant l’État de Palestine. Nous y sommes prêts.
Mesdames, messieurs les sénateurs, la position du gouvernement français est à la fois positive et équilibrée.
Nous n’avons qu’une boussole, la solution des deux États. Nous refusons un statu quo qui menace la viabilité même de cette solution. Nous ne céderons pas davantage sur la sécurité d’Israël.
Enfin, il n’est aucunement question d’importer chez nous le conflit israélo-palestinien. La lutte contre l’antisémitisme est une priorité du Gouvernement, comme la lutte contre le racisme. La lâche et odieuse agression de Créteil nous renforce dans cette détermination.
Mesdames, messieurs les sénateurs, nous n’avons qu’un cap : la recherche de la paix. Cela impliquera de reconnaître l’État palestinien, mais selon la méthode la plus efficace et au moment le plus opportun pour servir cette paix. Les votes qui vont intervenir aujourd’hui ne doivent pas opposer ceux qui soutiennent les Palestiniens et ceux qui soutiennent les Israéliens : la reconnaissance de l’État de Palestine est nécessaire pour assurer durablement le développement et la sécurité d’Israël.
Elle devrait donc logiquement être soutenue par tous les amis d’Israël. Et nous pensons qu’être un ami d’Israël, ce n’est nullement être un ennemi de la Palestine. C’est le message qu’il est de notre responsabilité d’adresser aux sociétés israéliennes et palestiniennes, que parcourt le même débat.
Mesdames, messieurs les sénateurs, sur ce chemin long et difficile de la recherche de la paix, le Gouvernement ne ménagera pas ses efforts, car le temps est compté à celles et ceux qui, dans cette région et pour cette région, veulent sincèrement la paix. C’est bien là notre seul objectif, comme je sais que c’est le vôtre : avec vous, la France n’aura de cesse d’agir, jusqu’à l’aboutissement de la paix entre Israël et la Palestine.