Si nous avons choisi en première lecture de voter le projet de loi de finances rectificative tel qu’amendé par le Sénat, ce n’est pas parce qu’il nous convenait à 100 % ! Simplement, nous avons voulu manifester notre considération à l’égard du travail parlementaire, dont nous prônons chaque jour le respect.
Si le Sénat doit faire des propositions, il doit évidemment aussi accepter un certain nombre de compromis. Les compromis sont positifs si l’on n’y vend pas son âme ! C’est la raison pour laquelle nous avons voté le projet de loi de finances rectificative. Nous ferons de même tout à l’heure, à l’issue de la discussion des articles.
Certains craignent l’allongement de la durée des séances ? C’est curieux. Nous sommes confortablement installés au sein de l’hémicycle. Dehors, en France comme en Europe, il y a des millions de chômeurs, et beaucoup de gens s’interrogent sur notre utilité, ne se déplaçant même plus pour voter ! Si le taux d’abstention ne cesse d’augmenter, c’est aussi parce que de plus en plus de personnes considèrent que nos travaux ne servent à rien et déplorent la persistance de réflexes politiciens.
Le groupe socialiste maintiendra sa position de première lecture et votera le projet de loi de finances rectificative. Si ce texte ne nous satisfait pas entièrement, il comporte des avancées importantes, que j’ai rappelées tout à l’heure. C’est notre manière de restaurer le rôle du Sénat et, en quelque sorte, l’image de la politique ! §