En effet, s’agissant du projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019, vous l’aviez adopté mais après l’avoir vidé de l’essentiel de son contenu !
Nous disons parfois entre nous qu’une loi de programmation regroupe des chiffres et des lettres : la partie « chiffres » décrit la trajectoire des finances publiques et la partie « lettres » comprend les mesures de gouvernance. La partie chiffrée est généralement celle qui attire l’attention des observateurs, qu’il s’agisse de la commission des finances, des économistes, des agences de notation, des Français eux-mêmes – au moins de ceux qui sont le plus préoccupés par ces chiffres –, de la presse économique, des prévisionnistes de tout poil. Or vous aviez adopté un texte où la partie relative à la trajectoire des finances publiques avait été supprimée. C’était déjà une source d’étonnement !
Quant au projet de loi de finances pour 2015, en première lecture, vous l’aviez approuvé en rejetant les crédits de neuf missions et en créant un solde excédentaire totalement artificiel de près de 30 milliards d’euros, supprimant au passage la paie de nombreux enseignants, chercheurs, militaires…