Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, madame la présidente de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, avant de concentrer mon propos sur le projet de loi de finances pour 2015, je dirai quelques mots du projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019.
Non, monsieur le secrétaire d'État, nous ne croyons pas que vos prévisions soient tenables. C’est pourquoi nous n’avons pas souhaité vous suivre et voter vos prévisions. S’il fallait vous en convaincre, il n’y aurait qu’à regarder les chiffres en cette fin d’année 2014 : cela a été souligné, le décalage entre vos prévisions il y a un an, au moment de la loi de finances pour 2014, et le résultat en cette fin d’année 2014 est catastrophique, je peux utiliser le terme.
Vous avez affirmé tout à l’heure que vous alliez tenir l’objectif d’un déficit de 4, 4 % du PIB. Encore heureux ! Je souhaite vivement que ce soit le cas, monsieur le secrétaire d'État. C’est pourtant tellement loin de l’objectif que vous vous étiez fixé l’année dernière… Comment voulez-vous que nous vous fassions confiance et que nous croyions que vos prévisions pour les années à venir soient réalistes ? Non, nous ne le croyons pas et nous ne pouvons donc pas vous suivre.
J’en viens au projet de loi de finances pour 2015. Nous l’avons adopté en première lecture, mais nous avons voté un texte profondément remanié, avec, en première partie, des mesures importantes pour notre majorité en faveur des familles, des PME et de l’investissement des collectivités territoriales.
Lors de l’examen de la seconde partie, sans tenir compte des crédits des missions que nous avons rejetées, nous avons réalisé près de 2 milliards d’euros de nouvelles économies, améliorant ainsi sensiblement le solde. Bien sûr, nous sommes loin des 100 milliards d’euros d’économies que certains membres de notre famille politique entendent réaliser.