L'utilité essentielle de notre délégation est de faire la preuve que le politique peut avoir un regard partenarial sur les entreprises. Longtemps, en tant que chef d'entreprise, j'ai eu le sentiment que les hommes politiques ne s'intéressaient pas au monde des entreprises, sinon pour en tirer des recettes fiscales ou pour lui imposer des normes. Les entreprises ont besoin de liberté : nous devons être attentifs aux contraintes qui pèsent sur elles, notamment s'agissant du droit du travail qui mérite d'être rénové. Le Sénat a entamé un travail sur les normes par exemple qui me paraît être pertinent et qui doit être poursuivi. Nous devons renouer des liens privilégiés avec les entreprises : ce serait déjà en soi une réussite ! Il y a parmi nous de nombreuses personnes issues du monde de l'entreprise et cela facilitera notre tâche. C'est un message fort, et notre délégation est loin de représenter un doublon des commissions permanentes existantes. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai souhaité en être membre.