L'approche de la délégation doit être équilibrée et ne pas exclure les activités traditionnelles qui représentent l'essentiel de l'investissement et de l'emploi. Elles sont elles-mêmes dans des secteurs qui évoluent technologiquement.
Nous ne devons pas répéter les erreurs du passé, lorsque, dans les années 1990, nous avons parlé de la société post-industrielle. Il ne faut pas décourager les chefs d'entreprises, les salariés ni les jeunes dont a vu le niveau de recrutement dans les filières techniques chuter de manière dramatique. En imaginant que la France pouvait vivre avec le tourisme, les transactions financières et quelques services de haut niveau, on a trop négligé l'appareil de production.
Enfin, pour compléter les propos de Valérie Létard, j'estime nécessaire de se pencher également sur le fonctionnement des filières. Si nous prenons le cas de la filière automobile, on constate aujourd'hui qu'il existe des trous dans la chaîne de la sous-traitance. Il y a des savoir-faire que nous n'avons plus en France.