Quel est l'état de l'opinion et comment la société civile, que le CESE représente à l'échelle de l'Union, réagit dans les différents États-membres ? La sensibilisation aux questions énergétiques, que l'on peut percevoir en France, se retrouve-t-elle chez nos partenaires européens ? S'agissant du projet de loi sur la transition énergétique qui sera bientôt discuté en séance publique, l'un de ses objectifs qui fixe une baisse de moitié de la consommation énergétique d'ici à 2050 n'est-il pas trop ambitieux, lorsque l'on connaît la pression démographique et la multiplication des appareils électriques générant une consommation accrue, dans le contexte de mondialisation impliquant la recrudescence de l'usage des moyens de transport ? Je demeure sceptique quant au réalisme d'un tel objectif, quand bien même nous consentirions à de sérieux efforts dans le secteur du bâtiment et dans celui des transports collectifs. Le CESE a-t-il évalué l'évolution des besoins d'énergie, à l'échelle européenne ; une telle étude ne semblant pas, du reste, avoir été réalisée par notre propre ministère de l'Écologie en ce qui concerne la France.
Pensez-vous enfin que l'exploitation des sources énergétiques issues de l'agriculture, de la biomasse et de la forêt peut encore être améliorée et contribuer à la diversification des sources d'énergie? Le CESE s'est-il penché sur cette question ?