Ensuite, toute tentative de dépénalisation ou de légalisation est susceptible de se heurter à des stratégies d’adaptation des organisations criminelles : baisse des prix, diversification vers de nouvelles drogues, augmentation de la concentration du principe actif…
Une légalisation ou une dépénalisation de l’usage de cannabis entraîneraient-elles une réduction du niveau des trafics ? C’est méconnaître les motivations du crime organisé, dont le but est le profit, sans considération pour le statut juridique des produits. La contrebande de cigarettes, produit légal dont le trafic génère plusieurs milliards d’euros par an, est là pour l’attester. Les filières régulées par la puissance publique via des normes et des taxes peuvent aussi générer leur propre criminalité.
Le statut de produit légal ou illicite ne peut donc à lui seul expliquer ou empêcher l’existence de trafics sur cette marchandise.