Monsieur le sénateur, je ne pense pas qu’il existe un lien direct entre le sujet des navires de pêche, au demeurant très important, et le plan Juncker. Je tiens à le préciser d’emblée : qu’il s'agisse d’apporter des aides aux pêcheurs pour qu’ils puissent renouveler leur flotte et l’adapter aux nouvelles réglementations ou de maintenir des activités et des savoir-faire, aussi bien dans la pêche que dans la construction navale– c’est effectivement un enjeu majeur –, ces sujets relèvent de la politique de la pêche.
Il y a en France, mais aussi ailleurs en Europe, des chantiers navals d’excellence, dont la production ne se limite pas à la flottille de pêche. S'il n’existe pas a priori d’obstacles à une mobilisation du plan Juncker pour ce type de projets, le principe de ce plan est plutôt d’apporter un financement ou une garantie publique dans des domaines où les investisseurs privés font défaut.
Dans le domaine de la construction navale, il importe d'abord, selon moi, que nous gardions les savoir-faire, que l’on veille aux conditions de la concurrence – notamment avec les chantiers d’autres zones du monde qui peuvent bénéficier d’aides d’État ou de subventions – et que cette industrie, qui a incontestablement de l’avenir, puisse continuer à se développer sur le territoire européen, en particulier en France.