Intervention de Jean-Louis Carrère

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 5 juin 2013 : 1ère réunion
Audition de l'amiral guillaud chef d'état-major des armées

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère, président :

C'est toujours avec un très grand plaisir, Amiral, que nous vous accueillons à la commission. Je sais que vous avez déjà rencontré, la semaine dernière, les rapporteurs de notre groupe de travail sur l'Europe de la défense.

Après la présentation du Livre blanc par le ministre de la défense M. Jean-Yves Le Drian et l'impulsion donnée par le Président de la République lors de son intervention devant l'IHEDN, nous poursuivons, avec vous, une série d'auditions qui se poursuivra par celle des chefs d'état-major des trois armes et celle du DGA.

Bien sûr, les orientations de la stratégie de défense et de sécurité devront trouver leur concrétisation dans la loi de programmation militaire. Nous n'en connaissons pas encore le calendrier mais je crois savoir qu'il devrait y avoir un conseil de défense conclusif à la fin de ce mois et nous pouvons donc compter, comme le ministre l'a annoncé, une adoption par le Conseil des ministres courant juillet.

Je souhaite évidemment que la LPM puisse être adoptée avant la loi de finances pour 2014 qui en constituera la première annuité, mais cela va dépendre de la disponibilité de nos collègues de l'Assemblée nationale. L'un des ateliers de nos prochaines universités d'été de la défense s'intitule « les paramètres pour une loi de programmation militaire vertueuse ». C'est tout un programme.

Mais nous n'en sommes pas encore là et l'audition d'aujourd'hui devrait être consacrée, non pas au contenu du Livre blanc, que nous connaissons, mais aux quelques points de faiblesse sur lesquels vous pourriez attirer notre attention.

Nous savons bien que l'arbitrage rendu « sauve les meubles ». Il évite le pire mais il demande encore beaucoup d'efforts aux hommes et aux femmes de la défense. Le rapport sur le moral de l'armée de terre le montre à l'évidence. Le modèle retenu permet-il de préserver une cohérence d'ensemble qui permette à terme, comme nous l'espérons tous, une remontée de l'effort consacré à notre défense lorsque les circonstances économiques le permettront ? Nous serions particulièrement intéressés de connaître votre appréciation du principe de différenciation. Cette appellation technocratique n'est-elle pas un euphémisme délicat qui masque la pénurie des matériels ?

Amiral, je vous passe la parole.

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