Il me semble qu'il convient de relativiser cette crainte. En effet, comme nous l'ont affirmé les responsables américains, y compris lors de notre déplacement à Bahreïn au commandement de la Ve flotte américaine, les Etats-Unis n'entendent pas se désengager du Proche et du Moyen-Orient et conservent des capacités militaires importantes dans cette région. Plusieurs facteurs contribuent à faire de cette région une priorité stratégique de la politique étrangère américaine. Il y a d'abord le soutien à Israël, qui reste un partenaire de premier plan pour les Etats-Unis. Il y a ensuite la menace que représente le programme nucléaire militaire de l'Iran. Il ne faut pas non plus négliger l'importance de cette région en ce qui concerne les routes commerciales maritimes en provenance de l'Asie.