Certes. Concernant l'attitude des pays occidentaux à l'égard de la Russie, le réarmement de la Russie ne représente pas à proprement parler une menace pour l'OTAN, puisque d'une part il répond d'abord à des préoccupations de sécurité à l'intérieur du territoire ou dans son voisinage immédiat, où la Russie conserve des intérêts, ce que certains dans les pays occidentaux ont eu souvent trop tendance à négliger, voire à nier, par le passé ; puisque d'autre part, on peut douter de la capacité de la Russie à mener son projet à bien. On peut déplorer le rôle peu constructif de la Russie dans le cadre des « conflits gelés ». Cela étant, on ne peut nier que quand ces conflits étaient dans leur phase active, personne en Occident n'a manifesté l'intention de jouer quelque rôle que ce soit. On ne peut nier davantage qu'actuellement, en Asie centrale, à tort ou à raison, les Etats de la région estiment que seule la Russie interviendrait pour les aider en cas de troubles majeurs dans la zone - en lien ou non avec l'Afghanistan.