Je parle de toutes les nominations, en général.
Le soleil ne se couche jamais sur votre empire, comme sur celui de Charles Quint, mais l'émiettement des actions de l'AFD constitue un risque que nous soulignons dans notre rapport. L'exemple malien est frappant : les dons ont été réduits si bien qu'ils représentent la moitié du budget d'investissement de la communauté de communes que j'avais l'honneur de présider... Cela n'est pas sans poser difficulté. Quels regards portez-vous sur les extensions géographiques régulières auxquelles procède l'agence ? La liste des pays pauvres est passée de 14 à 17 pays sans que le Parlement n'en ait délibéré. Le Kazakhstan, les Philippines ou le Pérou correspondent-ils aux priorités géostratégiques de la France ? Nous rappellerons avec vigueur que la priorité est d'aider les pays les plus pauvres. En fait, le noeud du problème réside dans le double rôle que joue l'AFD, celui d'agence de coopération et de banque de développement. Ouvrir indéfiniment le champ des actions se fait aux dépens de pays plus directement dans notre zone d'influence, comme ceux du Maghreb où nous sommes au maximum de nos interventions.
Plus généralement, l'exemple du Mali doit nous faire réfléchir : nous avons déversé des milliards sur ce pays, mais nos valeureuses troupes n'en voient pas les fruits lorsqu'elles traversent le territoire.