Intervention de Jean-Marc Pastor

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 18 juillet 2012 : 1ère réunion
Format et emploi des forces armées post 2014 — Présentation du rapport d'information

Photo de Jean-Marc PastorJean-Marc Pastor, co-président :

Monsieur le Président, mes chers collègues, avant d'en venir à la teneur du rapport que nous avons établi au sein de notre groupe de travail auquel ont participé Mme Hélène Conway-Mouret, désormais ministre chargée des Français de l'étranger, Mme Michèle Demessine et MM. Jacques Berthou, Jacques Gautier, Alain Gournac, Christian Namy et Alain Néri, je voulais attirer votre attention sur le titre que nous avons retenu pour l'orientation de nos travaux. Nous avons en effet retenu une interrogation : Peut-on encore réduire un format « juste insuffisant » ?

Pour répondre à cette question, nous avons auditionné 18 personnalités, dont le chef d'état-major des armées et les trois chefs d'état-major de l'armée de terre, de l'air et de la marine, des fonctionnaires du ministère des affaires étrangères et des experts des centres de réflexion français.

Nos travaux, comme les travaux des autres groupes qu'a constitués notre commission, ont pour objet de contribuer à la réflexion de la commission du Livre blanc dont nous connaîtrons la composition dans quelques jours et à laquelle les commissions de la défense du Sénat et de l'Assemblée nationale seront étroitement associées.

Cette réflexion globale va se dérouler dans les six mois à venir et nous sommes donc partis de l'idée que nous travaillons à ambition constante pour notre pays. Rien dans les déclarations de nos responsables politiques ne laisse penser le contraire, mais nous savons tous que cette volonté de disposer d'une puissance, qui permet à un pays de rester maître de son destin et de peser sur les affaires de la planète, se heurte dans son expression aux contraintes budgétaires liées elles-mêmes à la crise économique et financière que nous connaissons depuis 2008. Il est clair que la possession de toute la palette des instruments de la puissance n'est plus accessible à un pays seul, tout au moins en Europe. Les décisions politiques se compliquent donc du choix des partenaires, de la détermination du socle de souveraineté irréfragable et des niveaux d'indépendance, voire de dépendance acceptable.

Pour tenter de répondre aux nombreuses questions que nous nous sommes posées, il nous a semblé qu'au préalable nous devions actualiser nos analyses sur l'évolution du contexte stratégique et préciser la nature et les formes des menaces auxquelles notre pays, seul ou au sein de ses alliances, est confronté.

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