Intervention de Jean-Marie Bockel

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 7 février 2013 : 1ère réunion
Audition du général jean-paul paloméros commandant suprême allié chargé de la transformation act à l'otan

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

Dans le rapport d'information sur la cyberdéfense, adopté en juillet dernier par notre commission, j'avais consacré une large partie à l'OTAN. A la suite des attaques informatiques massives ayant visé l'Estonie en 2007, l'Alliance atlantique s'est, en effet, préoccupée de la cyberdéfense. Les cyberattaques sont prises en compte dans le nouveau concept stratégique de l'Alliance atlantique, adopté lors du Sommet de Lisbonne en novembre 2010 et l'OTAN s'est dotée en janvier 2011 d'un concept et d'une politique dans ce domaine. L'OTAN s'est dotée d'un centre technique de la capacité OTAN de réaction aux incidents informatiques (NCIRC) et un centre d'excellence sur la cyberdéfense a été créé à Tallinn, en Estonie. L'OTAN mène aussi des exercices cyber, à l'image du « Cybercoalition ».

Pour autant, l'OTAN ne me semble pas encore complètement armée pour faire face à cette menace. Ainsi, je reste préoccupé par les retards concernant la capacité opérationnelle de l'OTAN en matière de réponse aux cyberattaques, qui devait être prête pour la fin de l'année 2012 mais dont la mise en place a été reportée.

Je souhaiterais donc connaître votre sentiment sur le rôle de l'OTAN en matière de cyberdéfense.

Par ailleurs, quelles réflexions vous inspirent le virus informatique STUXNET qui aurait endommagé un millier de centrifugeuses d'enrichissement de l'uranium en Iran, retardant ainsi le programme nucléaire militaire de ce pays, et dont les Etats-Unis et Israël pourraient être à l'origine. Cette affaire vous semble-t-elle laisser présager une nouvelle forme de « cyberguerre » ?

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