Le « concept de gestion de crise » pour la formation des troupes maliennes par l'Union européenne a été adopté par les ministres au Conseil « Affaires étrangères » du lundi 10 décembre.
Or, nous devons faire face à une situation de déliquescence, non seulement des forces armées maliennes, mais plus généralement des institutions politiques et de l'Etat malien. Qui incarne la légitimité et existe-t-il un gouvernement légitime malien ? Y-a-t-il une volonté politique ? Je suis personnellement sceptique sur la possibilité pour les soldats originaires du Sud Mali et des pays de la Cédéao de reprendre les territoires du Nord.
La France s'est proposée pour être nation-cadre de cette opération ; quel sera son effectif dans le total des 250 formateurs ? Quelle participation peut-on attendre des autres États membres et en particulier de l'Allemagne qui a annoncé un contingent, ainsi que l'Espagne, le Royaume-Uni, la Belgique la Suède et la Finlande ? Quels seront le calendrier et le mode de financement de cette opération ? Enfin, un chef de mission français est-il déjà « pressenti » ?