Le Président de la République va se rendre très prochainement en Chine, quelle piste nouvelle promouvoir pour rendre plus fertile et plus équilibrée nos relations ? N'y-a-t-il pas dans ces relations un sujet franco-allemand ? On a parfois le sentiment, vu de Chine, qu'avec la France, ne serait-ce que parce qu'elle siège au Conseil de sécurité, on fait un peu de politique et de culture, alors qu'avec l'Allemagne, on fait du business. Les positions françaises et allemandes sont parfois contradictoires sur l'économie de marché, sur l'embargo sur les armes, et sur les grands sujets de revendication de la Chine. Nous n'aurons pas une relation équilibrée, susceptible de faire contrepoids, sans densifier la coordination franco-allemande. Or le sujet des relations avec le Chine n'est jamais évoqué dans le dialogue franco-allemand. Tant qu'on n'a pas cette logique de contrepoids et de rapports de force, si importante dans la pensée chinoise, on sera toujours des acteurs sensibles et proches, mais dans l'équilibre, on sera toujours en difficulté si on ne se met pas d'accord avec les Allemands.