J'ai rencontré Bachar el-Assad deux fois. Je fais partie de ceux, avec Philippe Marini, qui à l'époque se sont laissés abuser par la modernité du personnage, très ouvert, très moderne. Il apparaissait dans l'espace étroit et instable de cette région, comme quelqu'un de solide, de laïc, de moderne. Il n'y avait pas de foulards à Damas. Et puis il avait un fort tropisme français, qui a été rompu en quelques secondes avec la disparition de Rafic Hariri. Comment cet homme, qui se révèle aujourd'hui comme un tyran sanguinaire, a-t-il pu abuser la planète ?