Nous avons constaté que ces crédits, dans la programmation précédente, ont été peu utilisés.
Général Bertrand Ract-Madoux, chef d'état-major de l'armée de terre. - Quand il est question d'infrastructures, il y a nécessairement des délais. Nous faisons des efforts importants pour accompagner les dissolutions, que nous souhaitons limiter au strict nécessaire. J'espère que ces dissolutions se limiteront à quatre dans l'armée de terre pour cette nouvelle programmation.
La réduction de 1 100 postes sur le prépositionnement est en cours d'étude. L'armée de terre serait concernée, pour une part. Nous travaillons à préserver l'équilibre entre forces de souveraineté, en métropole et outre-mer, et forces de présence, en Afrique par exemple. Nous avons déjà fait d'énormes efforts de restructuration. Notre présence est alimentée par un personnel tournant, depuis la métropole. C'est une organisation plus économique, dont les autres forces pourraient s'inspirer. Cela nous permet de faire tourner de l'ordre de 60 unités élémentaires, compagnies, escadrons, batteries, dans des situations opérationnelles réalistes et débouchant souvent sur un engagement en opération.
La question des surplus militaires, c'est un peu un marronnier de journaliste ! Pas moins de deux articles lui ont été consacrés dans Le Monde, ce qui ne laisse pas de m'étonner. La situation ne justifie pas une telle attention. Les casques de la région de Strasbourg, qui ont fait beaucoup parler d'eux, sont tout simplement périmés. Les nouveaux casques sont distribués en priorité aux unités de combat. Il faut certes progresser dans la rationalisation mais pour les tenues, treillis, moyens de protection, la réalité est que l'absence de marge budgétaire peut mener vite à une situation complexe voire calamiteuse.