Intervention de Jean-Louis Carrère

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 27 novembre 2012 : 1ère réunion
Place de la france dans l'otan et perspectives de l'europe de la défense — Audition de M. Hubert Védrine

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère, président :

Nous sommes très heureux, Monsieur le ministre, de vous recevoir à nouveau devant la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.

A la demande du Président de la République, M. François Hollande, vous avez remis, le 14 novembre dernier, un rapport sur les conséquences du retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, l'avenir des relations transatlantiques et les perspectives de l'Europe de la défense.

Compte tenu de la qualité de vos analyses, j'ai pensé qu'il serait très utile de vous entendre nous présenter les principales conclusions de ce rapport.

Quel bilan peut-on tirer de la décision prise par l'ancien Président de la République, M. Nicolas Sarkozy, en 2009, de la réintégration pleine et entière de la France au sein du commandement militaire intégré de l'OTAN ?

Au-delà des quelque 900 militaires français insérés au sein de la structure militaire, cette réintégration a-t-elle permis de renforcer notre influence au sein de l'Alliance atlantique, qui est souvent perçue en France comme une simple courroie de transmission des directives de Washington ? A-t-elle réellement permis de relancer l'Europe de la défense, comme cela avait été annoncé à l'époque ?

Plus généralement, compte tenu de la réduction sensible des budgets de la défense chez la plupart de nos partenaires européens et du recentrage des Etats-Unis sur la zone Asie-Pacifique, comment voyez-vous l'avenir de l'Alliance atlantique ?

Pensez-vous possible l'émergence, sinon d'un « pilier européen », du moins d'une certaine « européanisation » de l'OTAN, dont l'intervention en Libye aurait en quelque sorte constitué les prémices ?

Quelle appréciation portez-vous sur la politique de sécurité et de défense commune de l'Union européenne, sur la coopération franco-britannique, les initiatives dites du « triangle de Weimar plus » (France, Allemagne, Pologne, Espagne, Italie) ? En particulier, que pensez-vous de l'attitude ambiguë de l'Allemagne, notamment après l'échec de la fusion BAE-EADS ?

Enfin, que pensez-vous de l'évolution des relations avec la Russie ?

Je précise à nos collègues qu'à l'issue de votre audition je présenterai devant la commission le compte rendu de la dernière session de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, qui s'est tenue à Prague, du 9 au 12 novembre dernier.

Bien que juridiquement indépendante de l'OTAN, l'assemblée parlementaire de l'OTAN, qui rassemble des parlementaires des 28 pays membres de l'Alliance, me semble en effet un forum utile pour débattre de ces questions et faire valoir nos positions auprès de nos partenaires.

Je vous laisse maintenant la parole.

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