Intervention de Daniel Reiner

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 27 novembre 2012 : 1ère réunion
Place de la france dans l'otan et perspectives de l'europe de la défense — Audition de M. Hubert Védrine

Photo de Daniel ReinerDaniel Reiner :

Moi aussi j'ai lu avec attention ce rapport et finalement je le trouve assez attristant. Quand vous avez fait l'historique des relations avec l'OTAN, il y avait évidemment un ennemi clairement identifié - l'Union soviétique - et donc une alliance qui se constituait pour faire face à cet ennemi potentiellement agressif. Aujourd'hui, il n'y a plus d'ennemis clairement identifiés, et pourtant, dit on, le monde est lourd de menaces. L'Otan se pose la question de son existence. En réalité, c'est davantage la France que les autres membres de l'Otan qui se la pose. Nous participons à l'assemblée parlementaire de l'Otan et rencontrons les autres parlementaires qui ont toujours un oeil un peu suspicieux sur nous : « êtes-vous vraiment dedans ? » J'ai donc bien aimé l'idée que, puisque nous sommes vraiment dedans, il faut y faire quelque chose. Qu'est-ce qu'on peut y faire ? Pousser nos industriels. Ca oui, ça me paraît clair. Du point de vue des concepts, ça l'est moins : nous sommes les seuls à vouloir infléchir les choses, mais dans quel sens, le savons nous-nous-mêmes ? Sur le plan militaire, est-ce que nous sommes capables de profiter du fait que les Américains vont se retourner ailleurs pour dire, nous allons prendre plus de place, aussi bien à l'Otan qu'en Europe ? Cela fait quand même un peu fouillis comme dynamique.

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