Vous indiquez dans votre rapport que - je cite - « la France devra garder une capacité propre pour analyser et prévoir en amont, proposer, et contribuer à la planification, qui inspire son action et sa politique au sein de l'Union au sein de l'Alliance et avec des Européens ». Pensez-vous que notre pays dispose aujourd'hui de cette capacité propre d'analyse ?
Dans le cadre de la mission qui m'avait été confiée par la commission sur la fonction « anticipation stratégique », nous avions eu un entretien très intéressant et je me souviens que vous aviez suggéré d'organiser en France, sur le modèle de la conférence de Munich, un grand rendez-vous international annuel de l'anticipation, des « assises internationales » de l'anticipation, proposition que j'ai d'ailleurs reprise dans les recommandations du rapport d'information que j'ai présenté devant la commission en juin 2011. Il me semble que cette proposition reste toujours valable aujourd'hui.