Vous dressez dans votre rapport un bilan assez mitigé de la réintégration de la France dans le commandement militaire intégré. Dans le même temps, vous considérez qu'une ressortie de la France du commandement militaire intégré ne serait comprise par personne, ni aux Etats-Unis, ni en Europe, et qu'elle ne donnerait à notre pays aucun nouveau levier d'influence, au contraire. Face aux enjeux stratégiques auxquels l'Europe est confrontée, et pour éviter un risque de déclassement militaire de l'Europe, face à l'émergence de nouvelles puissances, vous proposez une approche pragmatique, centrée sur des projets industriels. Quels pourraient être ces projets industriels et cette approche ? Est-elle réaliste, alors que le projet ruineux de bouclier anti-missiles, promu par les Etats-Unis, risque de « cannibaliser » encore plus les crédits disponibles pour la défense des pays européens ?