Intervention de Jean-Louis Carrère

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 26 octobre 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Zalmai Rassoul ministre des affaires étrangères d'afghanistan

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère, président :

C'est avec un très grand plaisir que nous vous accueillons ce matin devant notre commission. Je sais que vous êtes arrivé tôt ce matin à Paris et nous apprécions l'effort que vous faites en commençant vos entretiens par le Sénat.

C'est la deuxième fois que vous êtes auditionné par notre commission, puisque nous vous avions déjà entendu le 28 juin 2005 alors que vous étiez conseiller auprès de M. Hamid Karzai et chef du Conseil national de sécurité afghan. Vous n'avez cessé de jouer un rôle central dans l'évolution de l'Afghanistan. Vos analyses nous serons donc particulièrement précieuses.

Nous sommes à la veille de deux conférences importantes. A Istanbul, sur le volet régional, et à Bonn sur la transition d'ici 2014 et les relations entre votre pays et les membres de la coalition après cette date.

Notre commission se rend régulièrement dans votre pays. Au mois de juin dernier, nous nous étions rendus à Kaboul pour évaluer le processus de transition. Notre analyse était que, si le volet sécuritaire se poursuivait de manière satisfaisante, avec la montée en puissance, en nombre et en qualité, des forces de sécurité afghane, il n'en allait pas de même des autres volets concernant la gouvernance et le développement. Or je crois que c'est l'évolution, en parallèle, de ces trois domaines qui permettra de consolider un Afghanistan indépendant qui soit un pôle de stabilité pour la région et pour le monde.

Malheureusement, le processus de réconciliation a connu un brutal et dramatique coup d'arrêt avec l'assassinat de l'ancien président Rabbani. Cela nous rapporte au rôle du Pakistan. Croyez-vous que des discussions directes avec les autorités civiles, mais surtout militaires, pakistanaises permettent une avancée dans le contrôle des talibans ?

Le volet régional est particulièrement important. La France a fait des propositions dans ce domaine dont l'examen semble devoir être reporté, puisque la conférence d'Istanbul ne va vraisemblablement pas faire avancer les choses, en raison de l'opposition pakistanaise, mais aussi des préventions iraniennes et, pour d'autres raisons, turques. Comme vous, nous sommes extrêmement préoccupés par l'évolution du Pakistan et le risque d'effondrement de son pouvoir civil.

Enfin, je vous demanderai de nous indiquer comment vous voyez la place de notre pays. Un traité d'amitié et de partenariat est en cours de discussion entre nos deux pays. Comment voyez-vous son articulation avec les traités en cours de négociation avec les Etats-Unis, le Royaume Uni, l'OTAN ou l'Union européenne ?

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