Intervention de Zalmai Rassoul

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 26 octobre 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Zalmai Rassoul ministre des affaires étrangères d'afghanistan

Zalmai Rassoul, ministre des affaires étrangères d'Afghanistan :

Dès l'origine, c'est-à-dire dès 2001, nous avons voulu établir des relations très proches avec l'Iran. Nous ne pouvons accepter d'avoir avec ce voisin des relations du même type que celles que nous avons avec le Pakistan. De plus, il existe des liens très profonds entre nos deux pays. Les problèmes que les Etats-Unis peuvent avoir avec l'Iran ne doivent pas affecter notre relation. Je peux témoigner, en tant que responsable du Conseil national de sécurité pendant plus de 7 ans, que nos alliés n'ont pas fait pression sur nous dans nos relations avec l'Iran. Mais la présence continue de troupes de la coalition sur le sol afghan a nécessairement des conséquences. D'une manière générale, nous sommes très sensibles aux changements régionaux et même, au-delà, de notre voisinage direct. A titre d'exemple, la situation en Syrie crée des tensions entre la Turquie et l'Iran, ce qui a des conséquences directes sur la conférence d'Istanbul et donc sur les relations de l'Afghanistan avec son environnement. La crise entre la Géorgie et la Russie a affecté le transit par ce pays des fournitures de l'Otan destinées aux troupes en Afghanistan. Vis-à-vis de l'Iran nous évitons toute ingérence, mais nous demandons une réciprocité d'attitude. Nous ne pouvons que souhaiter les effets bénéfiques d'un rapprochement de l'occident avec l'Iran. Il existe déjà suffisamment de tensions, en particulier entre l'Inde et la Pakistan.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion