Intervention de Zalmai Rassoul

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 26 octobre 2011 : 1ère réunion
Audition de M. Zalmai Rassoul ministre des affaires étrangères d'afghanistan

Zalmai Rassoul, ministre des affaires étrangères d'Afghanistan :

Quoi qu'on fasse, la transition aura lieu et les forces alliés partiront. Si l'Afghanistan n'est pas capable de se défendre après dix ans, c'est que nous aurons tous été vaincus par les talibans et par le Pakistan. Aucun pays ne peut accepter le stationnement durable de forces étrangères. Dans notre histoire, c'est la première fois qu'un tel stationnement a été accepté, et même souhaité, mais la transition, et son aboutissement, est une nécessité tant pour l'Afghanistan que pour la coalition. Il faut la rendre irréversible. Pour cela, l'Afghanistan est prêt à prendre en charge sa propre sécurité, mais il faut convaincre nos voisins de ne pas envoyer une cinquième colonne - ils n'interviendront en effet pas directement - pour déstabiliser et contrôler le pays. C'est la raison pour laquelle le stationnement d'un nombre limité de troupes est un enjeu stratégique. Cela aura un effet de dissuasion. Cela signifiera que l'Afghanistan n'est pas seul et qu'il a des amis. Bien sûr, il faudra continuer à équiper et à former nos forces ainsi que poursuivre l'aide au développement qui peut prendre la forme de ce que j'appelle les « dividendes de la transition ». Nous défendons l'idée que, pour un montant x consacré précédemment à un soldat, les pays engagés continuent, après leur départ, à verser une fraction de ce montant pour le développement du pays.

Le plus grand progrès, ce n'est pas ce qui a été accompli en matière d'éducation, de santé, d'infrastructures, c'est l'avènement de la démocratie qui va déterminer l'avenir du pays. Nous avons un Parlement qui discute les lois et qui contrôle le Gouvernement. Le processus démocratique a pris racine en Afghanistan. Les débats au Parlement et dans la presse ont remplacé les armes. Le vote a pris la place des fusils.

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