Intervention de Daniel Reiner

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 5 novembre 2013 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2014 — Audition du général denis mercier chef d'état-major de l'armée de l'air mission défense

Photo de Daniel ReinerDaniel Reiner, président :

Nous allons maintenant entendre le Général Denis Mercier, chef d'état-major de l'armée de l'Air, dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2014.

Il s'agit de la première annuité d'application de la LPM, or il est évident que la fin de gestion 2013 conditionne mécaniquement l'entrée en gestion 2014. Nous avons de ce point de vue, sinon des inquiétudes, en tout cas des interrogations.

Il nous est donc particulièrement utile de vous entendre sur l'armée de l'air et son devenir. Je rappelle que le Livre blanc et la LPM prévoient un nouveau resserrement du format. Vous nous direz comment le principe de différenciation et celui de mutualisation aboutissent à faire aussi bien demain qu'aujourd'hui. Vous nous ferez, j'en suis sûr, un point sur le projet « Cognac 2016 » et sur votre appréciation de l'appareil d'entraînement des pilotes de combat dont l'acquisition devrait être actée au prochain comité ministériel d'investissement.

Nous avons également beaucoup de points de préoccupation sur la cohérence de l'ensemble, sur l'activité opérationnelle, sur l'entretien, sur la manoeuvre RH, sur les perspectives exportations du Rafale, sur les restructurations.

Général Denis Mercier, chef d'état-major de l'armée de l'Air- C'est toujours avec fierté et plaisir que je m'exprime devant la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat en tant que chef d'état-major de l'armée de l'air.

Après une année passée à la tête de l'armée de l'air, j'ai pu mesurer avec beaucoup de satisfaction combien les hommes et les femmes de l'air savaient être au rendez-vous lorsque notre pays fait appel à eux quand les circonstances l'exigent. Ce fut le cas en début d'année au Mali où la totalité de nos capacités ont été mobilisées avec une extrême réactivité et une grande efficacité. C'est le cas aussi, et il ne faut pas l'oublier, au quotidien, lorsque nous assurons nos missions de dissuasion et de protection sur le territoire national. Partout où ils sont engagés, les aviateurs forcent mon admiration par leur motivation et leur niveau opérationnel fondé sur une formation et un entraînement de haut niveau mais aussi et surtout sur leur aptitude à toujours innover, à travailler ensemble et avec leurs partenaires des autres armées ou d'armées de l'air alliées et à s'adapter à toutes les situations. Ils sont la première capacité de l'armée de l'air et ce sont eux qui nous ont permis les nombreux succès que nous avons connus dans l'exécution de nos missions permanentes ou d'intervention.

Dans le cadre des travaux de rédaction du dernier Livre blanc auxquels j'ai eu l'honneur de contribuer, j'ai toujours défendu l'idée que, au-delà des formats, le maintien de la cohérence entre les capacités est essentiel. Les choix que nous avons proposés et qui ont été repris dans la loi de programmation militaire 2014-2019 permettent à l'armée de l'air de maintenir cette cohérence. Le projet de loi de finances pour l'année 2014 qui nous réunit aujourd'hui est la déclinaison de la première annuité de cette LPM.

Même si d'importants efforts nous sont demandés, la poursuite de la modernisation de nos équipements et la priorité donnée à l'activité opérationnelle sont les leviers qui préservent cette cohérence. Ces efforts s'accompagneront aussi d'une diminution des effectifs que le contexte budgétaire rend nécessaire pour atteindre les objectifs fixés dans la LPM. Ces trois points sont pour moi essentiels : ils concernent directement les aviateurs à travers leur aptitude à assurer leurs missions, la garantie de leurs conditions de vie et de travail et la valorisation de leurs compétences. C'est ce projet de loi de programmation et sa première déclinaison, avec le projet de loi de finances 2014, que je souhaiterais aborder avec vous avant de répondre à vos questions.

Depuis le début des années 60, l'armée de l'air s'est structurée autour de deux missions permanentes : la protection de notre espace aérien national et la mission de dissuasion avec la mise en oeuvre de la composante aéroportée. Deux missions dont l'importance est confirmée dans le Livre blanc 2013.

Ces deux missions exécutées 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, nécessitent un système de détection performant, la mise en réseau de nos bases aériennes avec des centres de commandement et de conduite armés en permanence, une capacité d'appréciation juste et précise des situations, des équipements, des systèmes d'armes et un personnel très entraîné en raison de la complexité et de la grande réactivité des missions qui leurs sont confiées.

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