Intervention de Jean-Louis Carrère

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 12 octobre 2011 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2012 — Mission défense - Audition de l'amiral edouard guillaud chef d'état-major des armées

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère, président :

Amiral, soyez le bienvenu parmi nous pour cette audition dont l'objet est d'éclairer la représentation nationale sur les choix budgétaires du projet de loi de finances pour 2012.

Nous avons désigné hier nos rapporteurs pour avis en reconduisant le principe des binômes majorité-opposition qui reflète l'état d'esprit qui préside aux travaux de notre commission. Nous avons également auditionné le ministre de la défense qui nous a apporté une vision globale du budget de son département.

En votre qualité de responsable budgétaire, vous êtes directement en charge du programme 178 « préparation et emploi des forces », et vous êtes coresponsable, avec M. Laurent Collet-Billon, délégué général pour l'armement, du programme 146 « équipement des forces ». Ensemble, ces deux programmes représentent 90 % de l'effort de défense de notre pays.

Nous souhaiterions donc que vous donniez votre sentiment sur l'évolution de ces deux programmes, et des choix qu'ils reflètent, notamment concernant les réformes structurelles qui affectent les forces armées depuis maintenant près de quatre ans, je pense en particulier aux bases de défense.

Nous souhaiterions également que vous nous fassiez part de vos réflexions sur l'évolution des choix capacitaires effectués et à venir. Je pense à l'emploi des drones armés dont il n'était pas question il y a cinq ans, et qui semblent désormais s'imposer comme une évidence à l'issue d'opérations telle que celle que nos forces ont eu à mener en Libye.

Précisément, vos responsabilités en votre qualité de chef d'état-major des armées concernent aussi et avant tout l'engagement de nos forces. Sortant un peu du strict cadre budgétaire, nous souhaiterions donc que vous nous fassiez un point de situation sur les différentes opérations en cours et leurs perspectives d'évolution.

Nous aurons à revenir de manière plus approfondie sur les conditions de notre engagement en Afghanistan. Comme vous le savez, notre commission a effectué une mission dans ce pays en juin dernier et un compte rendu détaillé en a été fait. Les conditions de la transition nous préoccupent. L'assassinat de l'ancien président Rabbani semble sonner le glas du processus de réconciliation. La diminution du nombre de nos troupes sur le terrain ne risque-t-elle pas de se traduire par une perte de cohérence et des risques accrus pour nos soldats ? Les instructions données à nos troupes de mieux cibler leurs sorties et de mieux hiérarchiser et clarifier leurs objectifs ne risquent-elles pas de nous mettre en délicatesse avec le commandement de la FIAS ? Ce sont des questions difficiles et leurs réponses le sont également mais elles ne sont que le reflet de notre vive attention sur cette opération en particulier.

Monsieur le chef d'état major, je vous passe la parole.

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