Intervention de Jean-Louis Carrère

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 15 mai 2013 : 1ère réunion
Russie — Audition de M. Thomas Gomart directeur du développement stratégique et directeur du centre russie-nei de l'institut français des relations internationales ifri

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère, président :

Je vous remercie d'être venu devant notre commission pour cette audition consacrée à la politique étrangère de la Russie. Je rappelle à mes collègues que vous êtes à la fois directeur du développement stratégique et directeur du centre Russie/NEI de l'Institut français des relations internationales, et un spécialiste reconnu de la Russie, et, plus largement, de l'espace post-soviétique. Avec votre audition, nous débutons un cycle d'auditions consacré à la Russie. En effet, les relations entre l'Occident et la Russie semblent connaître actuellement certaines tensions, en particulier à propos de la Syrie. Nous pouvons notamment le constater lors des réunions de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN, où la Russie est représentée et où nous avons des discussions parfois très vives, par exemple en ce qui concerne la Géorgie ou le déploiement du système de défense-antimissiles de l'OTAN. Nous serions donc intéressés de connaître votre sentiment sur l'évolution de la politique étrangère de la Russie depuis l'élection de Vladimir Poutine pour un troisième mandat présidentiel. Quels sont les grands axes de la politique étrangère russe ? L'« étranger proche », c'est-à-dire l'Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie et le Caucase du Sud ou encore l'Asie centrale, est-il toujours la première priorité de la politique étrangère russe ? Qu'en est-il des relations de la Russie avec les Etats-Unis, l'OTAN et l'Union européenne ? La Russie est-elle tentée de se détourner de l'Europe pour se tourner vers l'Asie ? La Russie partage-t-elle toujours les mêmes intérêts que les nouvelles puissances émergentes, comme on a pu le voir avec le rôle des BRICSA (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) lors de l'intervention en Libye ? La Chine est-elle considérée par Moscou comme un partenaire ou une menace ? Enfin, que pensez-vous de la diplomatie française à l'égard de la Russie, à la lumière notamment du poids de l'Allemagne et du récent déplacement du Président de la République à Moscou ?

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