Rassurons nos visiteurs : nous ne traquons pas les mots anglais. Peu importe si la classe est « affaires » ou « business » quand on monte dans un avion. Je suis préoccupé en revanche d'apprendre qu'un MOOC de Sciences Po soit exclusivement en anglais : cela les ouvre certes à un public international, mais cela les ferme à un public pas forcément à l'aise dans cette langue. C'est tout l'objet d'un des points que nous avons débattus à propos de la loi « Fioraso », pendant lequel nous avons réaffirmé que les cours devaient être en français, malgré les pressions diverses. Mais cela ne m'étonne guère de Sciences Po, qui a depuis longtemps oublié sa vocation et trahi son idéal.
Les MOOCs - qu'on les appelle ainsi ou autrement, les commissions de terminologie en décideront - sont un formidable instrument de démocratisation, à une époque où les universités, faute de moyens, reviennent sur les décentralisations, pour les premiers cycles universitaires notamment, des dernières décennies. Les médiathèques, développées dans un grand élan, devront être adaptées : elles pourraient bien être un moyen de mettre les MOOCs des universités et des grandes écoles à disposition d'un public plus large. C'est ce que nous faisons dès à présent chez moi, à Cambrai.