Intervention de Jacques Legendre

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 28 mai 2014 : 1ère réunion
Accès à la formation à l'heure du numérique — Table ronde

Photo de Jacques LegendreJacques Legendre :

Rassurons nos visiteurs : nous ne traquons pas les mots anglais. Peu importe si la classe est « affaires » ou « business » quand on monte dans un avion. Je suis préoccupé en revanche d'apprendre qu'un MOOC de Sciences Po soit exclusivement en anglais : cela les ouvre certes à un public international, mais cela les ferme à un public pas forcément à l'aise dans cette langue. C'est tout l'objet d'un des points que nous avons débattus à propos de la loi « Fioraso », pendant lequel nous avons réaffirmé que les cours devaient être en français, malgré les pressions diverses. Mais cela ne m'étonne guère de Sciences Po, qui a depuis longtemps oublié sa vocation et trahi son idéal.

Les MOOCs - qu'on les appelle ainsi ou autrement, les commissions de terminologie en décideront - sont un formidable instrument de démocratisation, à une époque où les universités, faute de moyens, reviennent sur les décentralisations, pour les premiers cycles universitaires notamment, des dernières décennies. Les médiathèques, développées dans un grand élan, devront être adaptées : elles pourraient bien être un moyen de mettre les MOOCs des universités et des grandes écoles à disposition d'un public plus large. C'est ce que nous faisons dès à présent chez moi, à Cambrai.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion