La révolution numérique a déjà commencé en France, mais si nous voulons rattraper notre retard, il nous faudra mettre les bouchées doubles. Comme souvent en la matière, l'effet positif de démocratisation se heurte à d'autres logiques, notamment celle qui consisterait à ne rechercher que des économies, les MOOCs remplaçant les cours en amphi. Soyons vigilants sans être pour autant frileux ! Le contact virtuel n'est pas contradictoire avec le contact physique, irremplaçable pour la pédagogie comme pour la vie démocratique et citoyenne. Certains ont accès à une formation plus poussée à travers Internet. Le plus remarquable est sans doute le caractère collaboratif de ces nouvelles méthodes, avec les forums, qui doit être renforcé. Chaque étudiant a un savoir qu'il peut apporter à un autre. Ce que nous obtenons alors ne se trouve pas en amphi, notamment l'ouverture internationale et interdisciplinaire - bien loin de nos universités où toutes les disciplines sont bien rangées. Je veux le dire aussi à la ministre : nous devons être innovants sur ces aspects collaboratifs et transdisciplinaires ; c'est là que nous aurons une vraie valeur ajoutée.