A première vue, votre budget s'en sort plutôt mieux que d'autres, et nous vous en remercions. Je salue la constance de l'engagement de la France en faveur du développement, nécessité absolue, ne serait-ce que parce que dans les années à venir, nous devrons parvenir à doubler la production agricole, puisque la population de l'Afrique, par exemple, va être multipliée par deux. Cela appelle un grand débat. La France peut être fière d'avoir voulu maintenir son rang. Vous avez parlé d'efficacité et de transparence, ce qui est bien normal, mais je vous donne aussi rendez-vous sur le plan de l'imagination pour mobiliser au mieux les crédits disponibles.
La TTF et la taxe sur les billets d'avions commencent à produire leurs effets bénéfiques. J'ai toujours milité en faveur de ces taxes dans les enceintes nationales et internationales, même si nous avons eu des difficultés à nous faire entendre en France et en Europe où certains pays amis nous suggéraient de commencer par atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Il ne faudrait pas que ces financements innovants dissimulent la baisse des crédits traditionnels. Le Président de la République a annoncé à l'ONU l'abondement du Fonds vert : encore faut-il savoir comment le financer...
D'ici trois ans, pourrons-nous maintenir notre niveau d'intervention et comment ? Lors de la réunion du comité interministériel de juillet 2013, une stratégie multilatérale avait été évoquée. Où en est votre réflexion sur ce point ? Quelle sera la stratégie de la France lors des négociations sur les nouveaux OMD ? Pourquoi ne pas prévoir une mutualisation entre l'AFD et certains bureaux du ministère des affaires étrangères pour réaliser des économies d'échelle ?
Madame la ministre, vous pouvez compter sur le soutien des jeunes et sémillants rapporteurs de cette commission pour vous appuyer dans une politique essentielle pour la paix du monde.