Il ne me paraît pas souhaitable, ne serait-ce que d'un point de vue technique : les crédits de paiement sur les bonifications de prêts correspondent à des prêts déjà engagés par l'agence.
Nous avons besoin de stabilité pour nos ressources, tant en dons qu'en bonifications de prêts, car nous gérons des projets de long terme qui s'étalent sur dix ou vingt ans, souvent avec des différés de remboursement pour les bénéficiaires. Le COM et les objectifs de renforcement des fonds propres de l'agence sont bâtis sur une hypothèse de stabilité du coût-Etat. De ce point de vue, nous ne pourrons pas continuer de gérer sur plusieurs années des gels de crédits aussi conséquents qu'en 2014.
A cet égard, je me félicite que l'enveloppe de dons-projets (programme 209) annoncée pour l'AFD dans le budget initial 2015 soit stabilisée. Par ailleurs, le budget 2015 en sa version initiale permet de respecter l'engagement du Président de la République de doubler à terme l'aide qui transite par les ONG. En revanche, amputer les autorisations d'engagement (AE) relatives aux bonifications allouées à l'AFD remettrait en cause sa capacité à satisfaire l'objectif présidentiel de consacrer 20 milliards d'euros pour l'Afrique et le contrat d'objectifs et de moyens.