Pourquoi un siège à La Haye ? Les Allemands ne voulaient pas qu'il soit en France et réciproquement. Bien sûr, on a choisi un pays à fiscalité intéressante, comme l'ont fait Airbus, Air France et bien d'autres. Mais il ne s'agit que de la fiscalité des dividendes : les usines, établissements, bureaux d'études resteront là où ils sont et ils paieront leurs impôts sur place.
Pour répondre à M. Emorine, avec 1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires, la nouvelle entreprise demeurera un acteur assez faible sur le marché européen. Mais General Dynamics ou BAE n'atteignent pas plus de 5 milliards d'euros : historiquement, cette industrie est fragmentée.
La gouvernance est déjà prévue. Il y aura un conseil de surveillance de sept membres, dont deux seront choisis par Krauss-Maffei Wegmann, deux par l'État français et trois seront indépendants. Le président sera l'un des trois membres indépendants. Le directoire sera bicéphale et MM. Haun et Burtin seront les directeurs jusqu'à l'élaboration d'une compagnie unique. L'objectif sera de mettre en place des programmes communs pour réaliser des économies d'échelle.
A l'attention de Mme Perol-Dumont : Renault Trucks appartient à Volvo, qui ne veut pas fabriquer des armes ! Lorsque le conseil d'administration se réunit à Stockholm, on passe sous silence les armements qui équipent certains véhicules fabriqués en France...
Les nouveaux employés auront un statut de droit commun ; mais, dans l'immédiat, les deux entreprises continueront à fonctionner avec leurs effectifs actuels.