Intervention de Jean-Pierre Raffarin

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 21 janvier 2015 : 1ère réunion
Audition de s.e. M. Hakki Akil ambassadeur de turquie en france

Photo de Jean-Pierre RaffarinJean-Pierre Raffarin, président :

Je souhaite la bienvenue à M. Hakki Akil, ambassadeur de Turquie en France, qui nous honore ce matin de sa présence.

Il nous a paru opportun de vous auditionner aujourd'hui, afin de mieux appréhender la position de la Turquie, confrontée au développement, à ses frontières méridionales, de deux conflits importants, en Syrie et en Irak.

Notre commission avait d'ailleurs recueilli l'appréciation de votre prédécesseur, en octobre 2012, sur la situation en Syrie.

Depuis 2014, ces conflits ont pris une autre dimension avec l'offensive conduite par Daech, qui a étendu son contrôle sur environ un tiers du territoire de ces deux Etats, abolissant symboliquement les frontières. Cette avancée du groupe terroriste qui menaçait l'Irak, jusque dans sa composante régionale autonome du Kurdistan, a conduit, à la demande des autorités irakiennes, à l'intervention militaire d'une coalition internationale à laquelle participe la France. Nous avons débattu tout récemment de la prolongation de l'opération Chammal...

Ce conflit n'est pas sans répercussion sur la situation intérieure de la Turquie. Nous mesurons tous ici les efforts considérables accomplis par le peuple turc pour venir en aide aux réfugiés qui ont fui les zones de combat. Nous sommes également conscients des difficultés que votre pays peut rencontrer en matière de contrôle aux frontières, en particulier s'agissant du passage des combattants terroristes, qui peuvent évidemment profiter de la situation. Nous comprenons aussi l'impact que la déstabilisation de la région peut avoir sur le dialogue établi par les mouvements kurdes en Turquie dans le processus de réconciliation engagé par votre gouvernement au cours des dernières années.

Il nous importe donc de comprendre la position de la Turquie dans ces conflits.

Je souhaiterais également que vous puissiez nous faire part de votre appréciation sur les relations de votre pays avec l'Union européenne. La poursuite du processus d'adhésion est bien évidemment marquée par des progrès, mais aussi par des interrogations liées à l'évolution de la situation intérieure. Nous aimerions savoir comment se déroule la coopération que la Haute représentante, Mme Federica Mogherini, essaie de mettre en place entre l'Union européenne, la Turquie et plusieurs pays arabes.

Je vous laisse sans plus attendre la parole pour nous décrire la situation et les principes politiques qui animent votre gouvernement. Chacun vous interrogera ensuite sur ses propres préoccupations.

Merci de votre disponibilité et de l'attention que vous portez aux travaux du Sénat.

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