Monsieur l'ambassadeur, je tenais à vous remercier pour les éléments d'information que vous nous avez communiqués, pour le rôle que vous jouez, à Paris, dans l'intensification des relations entre la Turquie et la France, et pour l'effort que votre pays accomplit en matière d'accueil des réfugiés, sujet dont on ne parle pas très souvent, mais qui pose bien évidemment les problèmes que vous avez évoqués.
Ma première question concernera la protection et le contrôle des frontières. Vous partagez 900 kilomètres de frontières avec la Syrie. Nous sommes confrontés, comme de nombreux autres pays, à l'entrée en Syrie, par la Turquie, de djihadistes, de candidats au djihad, de fondamentalistes ou de radicaux. La coopération entre la Turquie, la France, et l'Europe d'une manière générale, qui avait posé quelques questions, s'est très sensiblement renforcée, notamment depuis l'accord passé avec notre ministre de l'intérieur, en septembre. Il semble que toutes les voies aériennes soient maintenant bien contrôlées.
En revanche, une question se pose concernant les ports. Il existe beaucoup de ports maritimes en Turquie, et il semble qu'il y ait là une sorte de brèche dans le dispositif de sécurité. Quelles dispositions la Turquie prend-elle, a-t-elle pris ou souhaite-t-elle prendre pour faire en sorte que les contrôles effectués dans les ports maritimes soient identiques à ceux réalisés sur les voies aériennes ?
Ma deuxième question concerne l'approvisionnement financier de Daech. Vous avez évoqué les conditions financières invraisemblables qui ont fait que des terroristes se sont emparés de véritables « magots ». En outre, selon les experts, il apparaît que, chaque jour, Daech gagne un million de dollars en trafiquant la vente du pétrole, notamment par le biais d'intermédiaires turcs. Que fait donc la Turquie pour assécher cette source de financement qui ne fait que renforcer ce groupe terroriste ?