Intervention de Josette Durrieu

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 21 janvier 2015 : 1ère réunion
Audition de s.e. M. Hakki Akil ambassadeur de turquie en france

Photo de Josette DurrieuJosette Durrieu :

J'ai visité le camp de Hatay dès son ouverture. Il faut saluer l'effort de la Turquie en matière d'accueil des réfugiés. Celui-ci est exceptionnel ! 5 milliards de dollars représentent en effet une somme énorme, et il faut relever que vous ne recevez pas beaucoup d'aides !

D'une manière générale, tout ce que vous avez dit est parfaitement exact. L'analyse à propos de Kobané pourrait toutefois être différente. Ce que nous avons vu était différent de ce que vous avez présenté. Vous ne pouvez pas esquiver le fait que Mossoul, Kobané et Alep sont situées sur la route du pétrole, et qu'il s'agit d'un positionnement stratégique important. Ici, le problème des Kurdes et du PKK reste majeur.

Nous sommes en 2015, et les élections législatives se profilent à l'horizon ; or, nous savons que le président Erdoðan souhaite probablement disposer d'une majorité au Parlement, afin de pouvoir notamment changer la Constitution. Il ne peut y parvenir que grâce à un accord avec les Kurdes. Pouvez-vous nous en dire plus sur vos relations internes avec eux ?

Nous avons relevé la présence de votre Premier ministre lors de la marche pour les victimes de l'attentat contre le magazine Charlie Hebdo, mais la Turquie a également connu des problèmes majeurs le 14 décembre. Ceux-ci ont touché directement les journalistes des grands quotidiens - certains plus que d'autres. Comment faites-vous pour gérer cette contradiction ? La Turquie ne passe tout de même pas pour le pays où la liberté d'expression est la mieux préservée !

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