Par les hasards du calendrier, j'étais hier et avant-hier, dans le cadre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, sur la problématique des réfugiés syriens, à Urfa et à Kilis. Quand on se situe à quelques centaines de mètres de zones où se trouve Daech, on perçoit sur le terrain la complexité de la situation.
En ce qui me concerne, je ne suis ni complaisant ni donneur de leçons. Je crois que la Turquie fait de très gros efforts. On a tout dit sur la manière dont les camps sont gérés. De nouveaux sites sont en construction. J'ai pu en visiter, il y a un an et demi, et je me rends compte des progrès qui ont été effectués. Néanmoins, un certain nombre de réfugiés ne sont pas enregistrés pour différentes raisons. C'est la raison pour laquelle on peut en évaluer le chiffre à 2 millions environ. Quelles sont les perspectives, alors que l'afflux se poursuit ?
Par ailleurs, la zone tampon que vous avez évoquée est très attendue par les réfugiés, mais elle se heurte à un certain nombre d'obstacles. La France partage votre point de vue d'une manière générale. Pensez-vous avoir des chances de réussir ? Comment surmonter les obstacles ?
Enfin, s'agissant des questions de sécurité, qui nous tiennent à coeur de part et d'autre, la relation entre nos deux pays s'est sensiblement améliorée. Nous sommes en train de surmonter un certain nombre d'incompréhensions. En dehors des nuances que l'on peut avoir sur certains aspects, on ne peut que s'en réjouir.