Intervention de Robert del Picchia

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 21 janvier 2015 : 1ère réunion
Audition de s.e. M. Hakki Akil ambassadeur de turquie en france

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

Quelles sont vos relations avec l'Iran ? J'ai autrefois, lors d'un entretien avec M. Erdoðan, à l'époque Premier ministre, pu observer une assez grande facilité dans le dialogue avec les autorités iraniennes, est-ce toujours le cas ?

Par ailleurs, nous avons rédigé plusieurs rapports sur la Turquie concernant ses relations avec l'Union européenne. De hauts responsables politiques de votre pays voient la Turquie associée à l'Union européenne, mais non en tant que membre, considérant qu'elle ne pourra politiquement passer certains stades. Vous avez évoqué tout à l'heure la possibilité d'un référendum en Turquie. Vous allez vous retrouver face à une grande difficulté, l'aile de l'AKP opposée à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne ayant toujours considéré que cette entrée ne vous apporterait que des ennuis et vous obligerait à respecter certaines valeurs que vous n'êtes pas en mesure d'honorer, selon eux. Vous risquez donc de subir un retournement de situation. Cette aile de l'AKP, qui est très puissante, va le devenir davantage encore, et risque de bloquer les relations avec l'Union européenne, que tout le monde souhaite pourtant voir se développer.

Sur le plan économique enfin, la Turquie est un grand allié de l'économie et de l'industrie française. À Bursa, une usine Oyak-Renault a produit l'année dernière 1,4 million de véhicules. Comment voyez-vous donc l'avenir avec l'Union européenne ?

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