La position de l'Assemblée des communautés de France (AdCF), qu'a exprimée Claude Raynal, sur le sport professionnel me semble pertinente. Je distinguerais l'investissement du fonctionnement. Les équipements attachés au sport de haut niveau, dont beaucoup deviennent obsolètes, sont très onéreux. Ils appellent l'action conjointe de toutes les collectivités. Loin de moi l'idée de scinder sport de haut niveau et pratique de masse, qui sont complémentaires, l'un servant de locomotive à l'autre, mais il ne me semble pas illégitime que le sport de haut niveau soit financé par des entreprises, des métropoles ou des grandes villes, qui entendent en faire une vitrine. Le sport de masse, en revanche, vecteur de lien social, de vivre ensemble et d'insertion, souvent encadré par des bénévoles qui n'hésitent pas à y aller de leur poche, mérite d'être recentré sur le conseil général. Je n'ai pas hésité, dans mon département, la Somme, à redéployer les crédits consacrés au sport professionnel vers nos quelque 900 clubs amateurs, qui participent à l'animation, à l'éducation et à la prévention, tant dans les villages que dans les quartiers difficiles des villes. Il faut, dans toutes les disciplines sportives, préserver le sport de masse, qui crée du lien social. Et je préfère nettement voir figurer sur les maillots de nos sportifs professionnels le nom de telle marque commerciale plutôt que le logo de la collectivité territoriale !