Je souscris à la plupart des remarques des rapporteurs. La conjoncture est dégradée : les petits veaux se vendent 30 à 40 euros. Le prix de la viande est faible. Les perspectives sont mauvaises pour le lait. Je suis choqué par les prélèvements sur les chambres d'agriculture. Elles devront licencier. Or, nous avons besoin de techniciens dans les exploitations. Les Agences de l'eau sont aussi prélevées, alors que les taxes qu'elles perçoivent avaient été fortement augmentées ces dernières années. Le Gouvernement récupère ainsi une part de cette taxation supplémentaire. La fusion entre ICHN et PHAE doit être examinée avec la plus grande vigilance, exploitation par exploitation. Le budget de l'agriculture comprend des crédits en faveur des grands prédateurs, ce qui constitue une dépense inutile. Il vaut mieux des techniciens pour préserver les exploitations agricoles plutôt que pour préserver les lynx, qui attaquent les moutons. On installe des panneaux au bord des routes demandant aux automobilistes de ralentir pour ne pas écraser les prédateurs, c'est de l'argent gaspillé. Je suis solidaire avec les propos des rapporteurs sur les zones vulnérables ou encore sur le contrat vendanges, et je m'élève contre la diminution des aides à l'agroalimentaire, qui a perdu 44 000 emplois en 10 ans. La grande distribution veut des prix bas, ce qui se répercute sur les industriels et ensuite sur les agriculteurs. Ne va-t-on pas assister dans l'agroalimentaire à la même crise que dans les autres segments industriels sur la dernière décennie ? Les maires n'acceptent pas de payer plus cher pour l'ONF si les agents ne sont plus sur le terrain.