Intervention de Martial Bourquin

Commission des affaires économiques — Réunion du 19 novembre 2014 : 1ère réunion
Audition de M. Jean Tirole prix 2014 de la banque de suède en sciences économiques en mémoire d'alfred nobel

Photo de Martial BourquinMartial Bourquin :

Vous avez parlé, au début de votre propos, de la gravité du changement climatique ; dans les débats que nous avons au Parlement, cette question est souvent sous-estimée.

Vous avez également abordé la question de la fiscalité : la seule façon de faire baisser les émissions de carbone, c'est de les fiscaliser. C'est compliqué, mais certains pays y sont parvenus. Cette solution mise à part, que proposez-vous d'autre pour lutter contre le réchauffement climatique ?

Vous avez en second lieu évoqué l'Allemagne. J'ai apprécié votre propos concernant les réformes qui devaient être menées. L'Allemagne était en quelque sorte « l'enfant malade » de l'Europe, il y a plus d'une dizaine d'années. Les réformes sont intervenues. Or, des statistiques qui viennent de paraître font état d'une explosion de la pauvreté et de la précarité. Comment faire baisser le chômage sans augmenter la précarité ? C'est là un vrai problème ! Outre Rhin, le chômage a été diminué à coup d'emplois précaires, alors que le SMIC, qui va être mis en place, n'existait pas encore. Tout cela s'est fait au prix de la pauvreté...

Enfin, l'Europe évalue l'évasion fiscale, licite ou illicite, à environ 1 000 milliards. Un alignement sur les standards de la transparence de l'OCDE se met progressivement en place avec la Suisse et le Luxembourg. Cet argent fait cruellement défaut aux États européens, en particulier dans le domaine de l'investissement. Que préconisez-vous sur ces questions ?

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