Madame la ministre, je suis prêt à parier, hélas, qu'à la fin de la mandature, le bilan sera très négatif pour les stations-service en milieu rural : il va encore en disparaître un bon nombre, comme disparaissent les services publics et les cabinets médicaux. La liste d'attente des demandes aux Fisac est déjà trop longue. Certains résistent un temps, attendent une réponse, puis finissent par fermer avant de l'avoir obtenue. Si, en plus, le fonds sert à compenser une ligne budgétaire qui a disparu, la pénurie abondera la pénurie. Je reste sceptique. Ce sont les collectivités territoriales et les communautés de communes rurales qui investissent le plus dans les stations-service. Peut-être sauverons-nous ainsi une dizaine de stations ; quelques milliers d'autres disparaîtront.