Intervention de Ranko Krivokapic

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 24 juin 2014 : 1ère réunion
Audition de M. Ranko Krivokapic président de l'assemblée parlementaire de l'osce et du parlement du monténégro

Ranko Krivokapic :

La plupart, mais il est aussi des catholiques et des musulmans. Mais dans sa partie indépendante, il était de religion orthodoxe.

Le Monténégro, seul territoire entre le Portugal et Istanbul à ne pas faire partie de l'Otan, souhaite voir reçue son adhésion. C'est un manque sur la carte, qui demande à être comblé. Nous avons décliné l'offre que nous faisait la Fédération de Russie d'installer une base navale, qui nous aurait apporté autant de ressources que, pour vous, deux Mistral... C'est beaucoup, pour un petit pays comme le nôtre. Nous souhaitons rester l'allié de confiance que nous sommes déjà en Afghanistan, à Chypre, au Liban, en Somalie... Notre parlement a décidé d'une voix ferme d'envoyer un contingent en Centrafrique, certes modeste, mais qui s'étoffera des troupes revenues d'Afghanistan. Nous sommes un partenaire de confiance et serons reconnaissants au Sénat de l'aide qu'il pourrait nous apporter dans notre candidature à l'Otan. La tradition russe d'influence sur la Yougoslavie appartient pour nous au passé, et nous entendons aller de l'avant.

Concernant notre voeu d'adhésion à l'Union européenne, ce sont bien plutôt les résultats concrets que la rapidité du processus qui nous importent. Il ne nous suffit pas d'être un pays libre, encore voulons-nous être une démocratie en marche. Notre volonté d'adhésion s'inscrit dans le temps, et nous sommes prêts à y consacrer le temps qu'il faudra. Ce que nous souhaitons c'est, lorsque vous estimerez que nous sommes prêts, nous asseoir à la table, à égalité avec les autres membres de l'Union. Peu importe l'horizon temporel, que ce soit 2020 ou 2030. Le plus important pour nous, c'est d'atteindre l'acquis communautaire, qui nous ouvrira l'adhésion. Nous entendons faire prévaloir l'Etat de droit : les plus grands empires, et Rome même, se sont effondrés de son défaut. Nous sommes un petit pays, et entendons porter haut ce principe. Ce n'est certes pas facile, sur un territoire marqué par les conflits. La guerre, dans les Balkans, est toute proche encore, et nous en avons hérité une criminalité en réseau qui s'étend sur toute la région. C'est un problème qui doit se régler à cette échelle. Le Monténégro prend toute sa part dans ce combat, et il attend de vous un regard objectif sur ce qu'il s'efforce d'accomplir.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion