Intervention de Colette Giudicelli

Commission des affaires sociales — Réunion du 24 octobre 2012 : 1ère réunion
Journée nationale du souvenir du 19 mars — Examen des amendements au texte de la commission

Photo de Colette GiudicelliColette Giudicelli :

J'ai pu m'entretenir avec le rapporteur lors d'une audition qu'il a menée et lui expliquer ce qui s'est passé en Algérie en 1962 et que j'ai connu. Votre proposition me choque. Hier, lors du débat sur la reconnaissance du 17 octobre 1961, Roger Karoutchi a précisé que les Algériens tués ce jour là n'étaient pas des centaines de milliers. Un assassinat est toujours dramatique, d'où que vienne la victime et de quelque nationalité qu'elle soit !

Ce que vous proposez ici, toutes les associations d'anciens combattants - à part la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (Fnaca) et l'Association républicaine des anciens combattants et victimes de guerre (Arac) -sont contre ! Vous ne pouvez choisir une date pour honorer ces gens qui se sont battus pour la France alors qu'ils n'en veulent pas. Cette date a en effet constitué le point de départ des massacres de 150 000 harkis qui se sont battus le drapeau français à la main !

En votant ce texte, vous allez faire beaucoup de malheureux ! Demain, devant le Sénat, doit avoir lieu à 15 heures une manifestation regroupant toutes les associations d'anciens combattants. Je n'ai pas l'habitude de participer à ce type d'action, mais je veux vous dire que si vous votez cette proposition de loi, vous commettrez une erreur. Si, comme on l'entend dire, cette loi prépare le voyage du Président de la République à Alger dans quatre semaines, ce sera une faute ! Je n'ajouterai rien de plus !

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